30 mai 2007

Le sourire de Dubuffet

La bonne résolution du jour était de répondre à la masse de commentaires en retard ! Et c'est fait ! Ca mérite bien un petit sourire !

Dhôtel nuancé d'abricot
Tableau de Dubuffet - Centre Georges Pompidou


Celui-ci est de Dubuffet, entrepreneur en peinture dont le centre Pompidou héberge quelques une des productions ; dans les heures à venir, la bonne résolution sera d'écrire quelque chose où je parlerai donc de Dubuffet, du centre Pompidou, du Louvre, de Dali, de Paris sous la pluie...

25 mai 2007

La dure vie de bureau...

Quand j'aurai un moment, il faudra que j'écrive la chronique de Troyes, sa cathédrale, son musée d'art moderne ; Reims, sa cathédrale, ses gargouilles par lesquelles les cloches fondues ont coulé lors de l'incendie de 1914, et aussi les intermèdes gastronomiques avec andouillettes, pain d'épice et saucisson à cuire. Et un peu de bifidus aussi. Ce sera grand et magnifique, bien sûr.

En attendant, juste pour meubler voici une copie d'écran de mon bureau. J'ai repris l'idée chez Olivier.


Vous remarquerez que je fais dans la sobriété. Ce n'est pas toujours le cas...
Pour ceux qui se poseraient la question (il y a des curieux parmi vous, je le sais), oui, la photo est de moi. Elle a même été prise dans le cadre du travail. C'est fou.

Demain, nous allons voir le scribe accroupi. Un fonctionnaire de l'époque. Un ancêtre en somme...

16 mai 2007

Battling le ténébreux, chronique du lumineux Vialatte

Vialatte est un grand écrivain, qu'on se le dise. Je terminais la chronique consacrée à la Demeure du chaos en vous sommant de lire son Battling le ténébreux, et c'est un conseil avisé que je vous suggère de suivre. D'une manière générale, vous pouvez lire n'importe quoi de Vialatte, ce n'est jamais du temps perdu. C'est une activité hautement enrichissante, sur le plan littéraire s'entend. Humain pour tout dire. Et dépêchez vous de le faire, car il est de moins en moins méconnu, ce qui fera bientôt complétement perdre le charme snob de lire un génie incompris.

Je vous expliquerai un de ces jours avec vigueur et enthousiasme pourquoi vous devez absolument faire l'acquisition par tous moyens à votre convenance (achat, emprunt définitif à un ami, vol, station prolongée dans une bibliothéque) de ses Chroniques de La Montagne. Ce sera grand et magnifique. Mais, ainsi que je l'ai déjà exposé ici même, je ne m'en sens pas le courage. Cela dit, vous pourriez tout simplement me faire confiance et investir la somme folle que cela représente (10 paquets de 20 cigarettes à 5 euros) juste parce que c'est moi qui le dit. Bon d'accord, je rêve.


Mais je me cantonne aujourd'hui à Battling le ténébreux ou la mue périlleuse ; après tout, quelle meilleure entrée en matière pour découvrir un écrivain que de parler de son premier livre ? Et c'est le premier livre d'un jeune homme de 27 ans, qui pose un regard tendre et acidulé sur la vie. Il n'en changera jamais. Peut-être deviendra t-il plus désabusé avec l'âge, peut-être l'absurdité du monde renforcera t-elle son côté décalé et rêveur, mais l'essentiel est déjà là.
Il avait une petite barbe poivre et sel, un sourire gai et des yeux tristes, une femme insignifiante et féconde, des enfants qui foisonnaient dans son jardin et une connaissance des hommes si parfaite qu'il en était au désespoir.
Battling, c’est l’histoire d'un adolescent mal dans sa peau, tourmenté et angoissé, qui ne réussira pas la mue périlleuse dont il est question dès le titre ; c'est une histoire simple et tragique, l’histoire somme toute ordinaire d’un désespoir menant au suicide, un fait divers de cinq lignes. Battling, c’est l'albatros que son âme hypertrophique empêche d’aimer, l'écorché vif qui tente de se persuader qu'il n'aime personne pour mieux oublier qu'il ne s'aime pas lui-même. C'est l’histoire toujours renouvelée de la découverte de l’amour et de ses cruelles désillusion, de l'amitié comme seul repère solide, facteur de liens indéfectibles et d’une compétition implicite, ou vécue comme telle. L'histoire du passage à l'âge d'homme et l'explication du regard que les adolescents portent sur les adultes, où se mélangent mépris et d’admiration, cruauté et envie.


Mais c'est aussi l’évocation empreinte de nostalgie de la jeunesse de l’auteur, dans l’immédiat après-guerre, celle que préférait Brassens, celle de quatorz'-dix-huit ; évocation donnant lieu à une galerie de portraits vitriolée et à une étude de mœurs cynique. C’est également l’établissement d’un réseau de concordances entre l’auteur et son texte : les trois personnages principaux du récit (Battling, Ferraci et le narrateur), leur amitié et la mort de l’un d’eux rappellent de façon assez symétrique l'histoire de Vialatte, entre son frère et Paul Pourrat, dont la mort fait l'objet d'un prologue révélateur.

Finalement, la mue périlleuse dont il question dans le sous-titre pourrait être celle de l'écrivain Vialatte, quittant encore presque adolescent son Livradois natal, partant pour la Rhénanie, en revenant avec ce roman et ses premières traductions de son alter-ego pragois, Kafka, et de sa nouvelle la plus connue : La métamorphose. Titre prémonitoire et métaphorique ! La mue après la métamorphose ! Il y aurait beaucoup à dire sur les points communs entre ces deux humoristes, partageant le même goût de l’humour sombre et pessimiste. Vialatte est plus joyeux, Kafka plus désespéré, mais ils se retrouvent derrière le même sourire hésitant entre l'humour et le tragique.

Je reviendrai peut-être là dessus un de ces jours.
Et c'est ainsi qu'Allah est grand.
***

Sites :
Les illustrations proviennent d'Amazon ; j'aurais pu les scanner moi-même, mais bon.

14 mai 2007

En attendant Harry...

...il se passe de drôles de choses dans nos campagnes !


La photo complète dès que Christelle vous aurez trouvé le pourquoi du comment !

10 mai 2007

Les dents de l'absurde

Voici la fameuse affiche incitant à aller voir les requins vivants, photographiée dimanche dernier, sur le chemin du bureau de vote.

07 mai 2007

Citation sur l'air du temps...

"Je me presse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer."
Figaro, in Le barbier de Séville / Beaumarchais

Empressez-vous de rire de tout. D'autres se chargeront du reste.
Le soleil reste magnifique malgré tout, ne l'oubliez pas.

05 mai 2007

Chronique bisontine des citadelles et des bestioles qui s'y trouvent

 A Besançon, les facades sont blanches et grises, le Doubs coule ses méandres autour de la vieille ville, et la citadelle domine le tout de sa masse imperturbable. Quand Sammy et Chérie de Sammy partent en promenade, c'est à l'assaut de celle-ci qu'ils s'élancent. On y arrive en gravissant une route à côté de laquelle la montée de l'Alpe d'Huez n'est qu'une aimable excursion pour cyclotouristes amateurs, et on profite du spectacle, du lieu, de ce moment simple et heureux. Bref, du soleil qui est magnifique, aujourd'hui.

D'autant plus que ce n'est pas n'importe quelle citadelle ! C'est celle que Vauban a construit sur la colline dominant la ville afin d'en assurer l'essor touristique deux siècles plus tard. Ce qui prouve suffisament le génie et la prévoyance de cet homme. Les bisontins (qui sont gens fort pratiques même si ils ont un gentilé ridicule), ont intégré dans l'enceinte de cette imposante structure la moitié de leurs musées. Du moins tous ceux qui finissent en -um. Comme Petibonum, Tartopum et Babaorum le noctarium, l'insectarium, l'aquarium, le climatorium et Karakorum. Ce n'est pas tout à fait exact, car il faut encore citer le musée Comtois, celui de la Résistance et de la déportation, ainsi que le parc zoologique. Qui est comme il se doit grand et magnifique. A cause des singes calins et agiles, et peut-être aussi des ânes qui ressemblent à des kangourous mais pas trop. Et je ne parle pas des des autres grosses bestioles, lions fainéants, tigres indifférents, et flamands dont la seule caractéristique est d'être roses.


Les petites bébêtes (celles qui montent, qui montent) sont pour leur part fort judicieusement placées dans une sorte de cave, le déjà cité noctarium, où règne l'obscurité d'un milieu de nuit sous les étoiles. Ce n'est pas sans une certaine appréhension que l'on entre dans cet endroit où l'on se déplace à tâtons, pour contempler dans leur habitat naturel la souris, la musaraigne, le rat et le surmulot, qui est le nom savant du rat d'égout. Les minuscules musaraignes musardent sur du noisetier, les rats grouillent sur le fauteuil du grand-père et dans un égout moins vrai que nature car trop propre, et les souris blanches aux yeux rouges. Un peu comme moi en sortant, mais c'est à cause du soleil. Je ne peux m'empêcher de penser à La peste et à Pars vite et reviens tard, mais c'est pas ma faute.

Les autres bestioles s'observent à la lumière et c'est tant mieux. L'idée de me retrouver dans l'obscurité en compagnie de mygales, de blattes et de quelques autres arthropodes choisis m'est particulièrement odieuse. Les mygales sont poilues, pleines de pattes et se cachent sournoisement dans un coin de leur boîte. On ne les voit qu'à la dernière seconde, c'est une surprise fort peu réjouissante. Les vieillards les plus endurcis blêmissent, les petites filles crient, les amoureuses s'accrochent à leur Sammy. On ne devrait pas autoriser de tels spectacles. A un détour de couloir, des fourmis s'exposent dans des tubes et des boîtes de plexiglass. Elles font tout un parcours de la maison au terrain de jeu, s'ébattent, s'ébrouent, font tous leurs tours. C'est encore plus passionant que de regarder une bûche flamber dans la cheminée. Sammy capture une fugitive et va nourrir la mygale la remet avec ses copines. Depuis Les fourmis de Bernard Werber, je n'ai plus peur de ces insectes là. Que n'écrit-il Les araignées ?

A l'extérieur, un bassin permet de toucher des poissons vivants. Je précise vivant car sinon c'est pas pareil. Et c'est très vrai car les murs de Dijon s'ornent depuis une semaine de publicités bichromiques invitant la foule à s'approcher, venir voir, se presser en masse à une attraction itinérante d'otaries vivantes et de requins dans le même état. Je ne peux que m'en réjouir. Le requin mort n'attire pas vraiment le public.

C'est sûrement pour ça que l'on n'en trouve pas dans la citadelle de monsieur Vauban.

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Quelques infos pour la route : Le site de la citadelle et l'article de Wikipedia sur ce sujet.

02 mai 2007

Comment taire ?

En attendant d'autres nouvelles grandes et magnifiques, je me prête moi aussi au jeu relayé par Céline ; il s'agit d'un jeu interactif dans la mesure où il demande votre participation ! Si vous laissez un commentaire sous ce billet, je suis censé :

1 - Vous dire pourquoi je vous ai mis(e) dans ma liste de liens (ou pas)
2 - Vous associer à un film ou une chanson
3 - Vous dire un fait quelconque sur vous
4 - Donner mon premier souvenir de vous
5 - Vous associer à un personnage ou un couple
6 - Demander quelque chose sur vous que j’ai toujours voulu savoir
7 - Et en retour, vous devez poster ceci sur votre blog (ou pas)

Tout cela bien sûr dans la limite de mes souvenirs, de mes idées, et du temps que j'aurai pour répondre !

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Oui, c'est un billet de retour de pont !