28 août 2009

Chronique de l'été qui s'enfuit

Ce vendredi soir, au supermarché, c'était le dernier vendredi de vacances avant la rentrée. Ce n'était pourtant pas la traditionnelle ruée, les familles n'ayant pas encore reçu les listes de fournitures absolument indispensables à la réussite de l'année scolaire de leurs rejetons, cahier blanc à petits carreaux, feuilles perforées à simple interligne, stylo plume à encre bleue, cahier de texte, compas, rapporteur et autres crayons HB avec la gomme au bout.

Pour ma part, c'était mes préférés, les HB de chez staedtler, superbes dans leur habit à rayures jaunes et noires, comme Nestor, le domestique du château de Moulinsart. Et la gomme ne servait pas à tant à effacer qu'à mâchonner pensivement, ou plutôt distraitement, lorsque les cours de mathématiques tendaient à durer un peu trop longtemps.


Il régnait dans les allées une douce nostalgie qui ne disait pas son nom, perceptible seulement à quelques indices épars ; une atmosphère qui n'était pas tout à fait celle d'une fin de vacances, et pas encore celle d'un début d'école, où quelques stigmates des activités des dernières semaines restaient visibles. Beaucoup de shorts, de manches courtes et de lunettes de soleil ; des kilomètres carrés de peau bronzée, des T-shirt I love Barcelone, des badges à la gloire des USA, des paniers de paille tressées et des chapeaux de la même matière.

Et des tongs. C'est effarant le nombre de pieds chaussés de tongs que j'ai pu voir. A croire que la tong, plus que le short, les lunettes de soleil ou la crème solaire, sont l'accessoire incontournable du costume du vacancier.

Sauf pour l'homme qui s'était trompé de saison. Je l'ai vu arriver, à côté de moi, alors que j'attendais placidement mon tour pour poser mes achats sur le tapis roulant. Pas de short, pas de chemisette, et encore moins encore de tongs. Il portait un jean's, un sweat-shirt en polaire assorti d'une capuche et des chaussures montantes noires en cuir épais.

Peut-être rentrait-il d'un pays très froid ? Peut-être s'était il fait voler sa valise à l'aéroport ? Ou alors, peut-être voulait-il simplement conjurer à sa façon la douce nostalgie de l'été qui s'enfuit.
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Source de la photo : Flickr

Hexday, beautiful day

Vous voyez les petites bandes de couleur juste là ? Oui, là, sous cette phrase :


C'est un petit badge qui s'incrémentera chaque jour d'une nouvelle couleur que j'aurai choisie sur le site Hexday.

C'est inutile, ça n'augmentera pas mon nombre de visiteurs, je n'aurai pas plus d'amis sur Facebook, ni de "followers" sur Twitter. C'est juste un acte gratuit et poétique, pour lequel es créateurs du site devraient être loués.

Le tout donne une sorte d'œuvre collective, formant une mosaïque aux pavés de couleurs de plus en plus réduits et disparates au fil des mois et des humeurs des participants.  Et c'est très bien comme ça.



Il y a même un flux RSS pour visualiser ce petit feu d'artifice collectif, sur son bureau ou sur sa page Netvibes. C'est grand et magnifique.





20 août 2009

La grande misère de Facebook

Vu à l'instant sur Facebook :


C'est tout, je crois que ça se passe de commentaires.



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19 août 2009

Star Wars en fines tranches

Vu sur Ecrans il y a un petit bout de temps et conservé au frais depuis dans mes favoris : Star Wars Uncut.

Il s’agit de découper Star Wars épisode IV (le tout premier, donc) en 473 plans de 15 secondes, puis de demander aux internautes de retourner une ou plusieurs séquences.
En gros, ça peut donner ça :

Star Wars Uncut - Scene 400 from r2witco on Vimeo.



Sympa, affaire à suivre.

17 août 2009

Chronique d'un lecteur en vacances - Episode 1 : Les aventures de Boro, reporter photographe

Je lis beaucoup. Enfin, beaucoup, beaucoup, tout est relatif. Disons plutôt pas mal. En quantité. Un peu plus que la moyenne de mon entourage. Mais sans doute pas assez au regard de la liste toujours renouvelée de livres à lire. Mais si il est une saison où je peux m'adonner à cette activité dans toute son ampleur, c'est bien l'été. J'aime beaucoup lire pendant les vacances. C'est vraiment le moment de l'année qui se prête le plus à cette activité : plus de travail, plus d'ordinateur, de longues plages (de temps et de sable) pour bouquiner assis, couché, debout (pourquoi pas) ou dans l'eau (déconseillé).

A ce titre, la saison 2009 a été particulièrement productive. C'est pourquoi j'ai pensé en faire ici-même un petit compte-rendu, en un ou plusieurs épisodes.

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Blèmia Borowicz ("Blèmia pour le prénom, Borowicz pour le nom, Boro pour la signature") a un sale caractère, une jambe foutue et la canne qui va avec, mais ce sont ses seuls points communs avec Grégory House. Lui, son style à la ville c'est plutôt sosie romanesque de Robert Capa, avec Leica en bandoulière, nom compliqué (Endre Ernő Friedmann pour le modèle), origine hongroise et pseudo en quatre lettres.

Lui aussi fondera sa propre agence quand il sera riche et célèbre ; je le sais parce que c'est explicitement dit dans le roman. C'est un peu dommage : le suspens en est drôlement limité. La série complète doit faire quatre ou cinq tomes, je ne sais plus trop, mais on sent bien que les auteurs savaient déjà dès le premier comment tout cela se terminerait. Ce qui est plutôt logique en soit, je ne conteste une louable volonté d'organisation dans le travail, mais les auteurs ne jouent pas le jeu du roman, ils oublient que le lecteur peut aussi aimer avoir des surprises.

Autres détails chiffonnants : ils savent ce qu'il va se passer et savent que le lecteur le sait aussi, d'où des annotations du genre "Nous sommes le 29 janvier 1933. A Berlin, se joue le sort du monde libre." Eh bien moi, quand je lis un roman à prétention plus ou moins historique, j'aime bien faire comme si je ne savais pas comment l'Histoire, la vraie, s'est passée. Un peu comme dans Vingt ans après, quand les trois mousquetaires qui en vrai sont quatre mais ne nous égarons pas, veulent sauver Charles 1er d'Angleterre du billot : on y croit jusqu'au bout, et pourtant, on sait comment ça finit...

En outre, il y a trop de clins d'oeil, trop de personnages plaqués au détour d'une phrase pour créer une ambiance années 30 : Joséphine Baker, Kiki de Montparnasse, Foujita... Dumas utilisait aussi des personnages historiques, mais avait le bon gout de les laisser dans leur jus.

Heureusement, l'histoire est prenante, et fait oublier, après quelques chapitres, certains passages inégaux, probablement dûs une écriture à 4 mains : une histoire d'amour presque impossible, un gentil photographe intrépide, de méchants nazis et une organisation secrète dont je n'ai pas bien saisi l'utilité au final...

Heureusement, je suis bon public, aussi lirai-je la suite un de ces jours, mais pas dans l'immédiat. J'ai d'autres suites à lire dans un premier temps.

A suivre !


Au menu :

- La dame de Berlin
- A la croisée des mondes : Les royaumes du nord
- Le capitaine Alatriste
- Belle du seigneur
- Vacarme dans la salle de bal
- Gros-Câlin
- La ballade du café triste
- La jeune fille à la perle
- La coeur à la craie
- Les gens