03 septembre 2012

Parallèle entre la chute de l’empire Kodak et l’inévitable déclin de l’industrie musicale

Shakey and Out of Focus!
Je reposte ici cet article écrit ce matin sur Seenthis 

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Bonjour les gens ! Avez-vous regardé Capital hier soir ? Je ne veux pas ouvrir le débat sur l’intérêt et les limites de cette émission, juste partager un sentiment qui m’a frappé (aïe) en regardant le reportage sur la chute de l’empire Kodak.

On nous explique, en gros, que #Kodak s’est cassé la figure pour n’avoir pas su appréhender l’arrivée de la photographie numérique (qu’il avait lui-même inventé, ironie de l’histoire) ; une grosse entreprise de cette taille, avec ce passé, cette histoire, qui a fabriqué de la pellicule pendant 100 ans, ne pouvait de toute façon pas ou peu s’adapter à un tel changement : trop gros, trop de choses à remettre en question, etc. Bref, la chute était quasi-inévitable.

Je ne sais pas si, arrivé à ce stade, vous pensez comme moi, mais le parallèle avec l’industrie musicale m’a sauté à la figure : une grosse industrie, qui ne sait faire qu’une seule chose (vendre de petites galettes sur lesquelles sont enregistrées des pistes musicales), et qui doit faire face à une révolution complète de son environnement économique : la disparition du support physique.

Kodak a cru s’en sortir en vendant des imprimantes, parce qu’il pensait que les gens allaient continuer à imprimer leurs photos, alors que ce n’est pas seulement le support qui est bouleversé, ce sont aussi les usages. L’industrie de la musique croit s’en sortir en faisant voter, par des gouvernements complaisant, des lois liberticides visant à préserver leur marché, mais ils refusent d’admettre que c’est la pratique des usagers qui a changé. Si nous n’imprimons plus nos photos, pourquoi continuerions-nous à écouter notre musique sur de petites galettes ?

Alors que le constat de l’inéluctable faillite devant l’évolution des techniques et des usages semble aller de soi pour Kodak, personne, ni les industries du secteur ni les gouvernements, ne veut faire ce même constat et en tirer les mêmes conséquences pour la musique. On n’a pas fait de loi pour interdire aux amateurs de faire et partager leurs photos numériques que je sache. Il « suffisait » pourtant d’interdire l’appareil numérique pour sauver une industrie... Stupide ? Certes. Mais c’est exactement ce que l’on fait actuellement pour la musique...

3 commentaires:

  1. J'arrive de chez Olivier; et je suis venue Kodak a fait boule de neige, puisque ce nom se rattache à Chalon/Saône près de chez nous; des gens connus de nous ont travaillé pour "Kodak" !
    Merci pour cette note qui éclaire et soulève un GROS problème .
    Bonne journée de rentrée :)

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    1. J'apprends donc que Michèle est de Châlon-sur-Saône ! Un ban bourguignon pour la dame ! ;) :)

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  2. Sandrine a laissé un commentaire sur Google+ ; je le mets en lien ici, à l'attention des personnes qui, comme moi, ont désertées le fantastique rézosocial de Google...

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