07 novembre 2013

Il faut lire Albert Camus

Aujourd'hui, Albert Camus aurait eu 100 ans. Non, probablement pas. La clope ou la tuberculose auraient eu sa peau avant. Mais le destin est absurde : il est mort comme une princesse d'opérette, dans un accident d'automobile.

Il faut lire Albert Camus. Pas pour se donner de faux airs d'intello de gauche. Pas pour des motifs idéologiques abscons, pour cracher du venin sur la tombe de Sartre, pour briller dans les soirées ou impressionner Tatie Germaine qui ne lit que le programme télé depuis un demi-siècle. Il faut lire Camus parce que c'est prenant. J'ai eu envie d'écrire captivant, haletant, intéressant, mais je crois que prenant résume bien la façon dont j'appréhende ses livres : je commence à lire "pour voir", presque distraitement, et je m'aperçois que je ne peux plus poser le livre. C'est ce qui m'est arrivé avec La peste, c'est ce qui vient de m'arriver alors que je voulais "juste relire le début de L'étranger". Tant pis s'il y a des subtilités qui m'échappent, tant pis si des gens plus brillants que moi ont fait des thèses sur le juste ou la solitude chez Camus . On s'en fout. Camus, ça se lit bien, inutile de faire des complexes. 

J'ai un peu lu son théâtre également : Caligula, L'état de siège, Le malentendu. L'état de siège surtout, m'a vraiment plu, au point que je l'ai lu deux fois de suite. Sans rien révéler, c'est une pièce qui traite de la mise en place d'une dictature en se servant du prétexte de la peste. C'est une métaphore, avec des personnages caricaturaux, mais le coup porte juste.

J'ai lu La chute, qui laisse un souvenir poisseux, nauséeux mais donne une image tellement vraie de la condition d'homme. J'ai lu L'exil et le royaume, auquel j'ai un peu moins accroché. Il faudra que je le relise.

Avant de lire la suite*.


*Le téléchargement çaymal, ça tue des chatons.